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lundi 28 février 2022
Pondichéry et Tamil Nadu - jour 3/7
dimanche 27 février 2022
Pondichéry et Tamil Nadu - Jour 2/7
La chance d'être logés en plein centre de la ville blanche (Pondichéry était autrefois découpée entre la white town et la black town) et à 2 pas de la mer dans la belle maison d'Ayang et Bertrand (propriété de la famille Poulain).
Petit rappel historique : "Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie des Indes se voit céder, en 1673, un petit village côtier, par Sher Khan Lodi, lequel gouverne la région au nom du sultan de Bijapur, et veut casser le monopole de la Compagnie hollandaise. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, nommé "directeur de la côte de Coromandel", mette Pondichéry sur la voie de la prospérité. La zone est favorable pour le commerce car la proche embouchure d'une rivière permet de pénétrer aisément à l'intérieur du pays et les tisserands sont nombreux dans la région. Les frictions avec les Hollandais implantés dans la région depuis bien plus longtemps que les Français, et la mort de Martin en 1706, ralentissent le développement de la ville, sauf sur le plan urbanistique, puisque ce sont les occupants hollandais qui donnent à Pondichéry, reconstruite par leurs soins de 1693 à 1700, son plan si exceptionnel en damier. Il faut attendre la fin des guerres de Louis XIV et l'arrivée de Pierre-Christophe Lenoir en 1726 pour que les affaires reprennent. La ville est ensuite dirigée par Benoist Dumas en 1735 puis par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce dernier, et grâce à lui, que Pondichéry connaît son apogée. Grâce à ses victoires militaires contre les Britanniques, il étend le territoire autour de la ville et dans le sud de l'Inde, et exerce une influence considérable dans les affaires des princes et souverains de la région. En mars 1760, les Anglais engagent le siège par terre et par mer avec 16 vaisseaux et 15 000 hommes. Lally-Tollendal résiste près d'un an avant de capituler, à bout de ressource le 16 janvier 1761. Les Anglais jalousaient cette ville qui les avait fait trembler : Pondichéry sera ravagée de fond en comble par le gouverneur Pigot. La France ne récupère son comptoir qu'en 1765, après la signature du traité de Paris. La ville, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, se relève très lentement. En 1778, lorsque la guerre reprend entre la France et l'Angleterre privée de soutien naval, Pondichéry est contrainte à la capitulation. La ville est pillée une nouvelle fois puis est abandonnée par les forces anglaises en 1781. Après une troisième occupation anglaise en 1793-1814 (pendant les guerres révolutionnaires et napoléoniennes), les Français en récupèrent le contrôle total seulement en 1816, sans jamais cependant y retrouver la gloire de jadis. Au xixe siècle, la ville apparaît comme une enclave française dans un pays désormais presque entièrement dominé par les Britanniques. Elle n'a plus d'importance militaire, mais connaît un bon développement économique. En 1848, tous les habitants des comptoirs sont déclarés citoyens français, à la faveur de la Révolution de 1848 et de l'abolition de l'esclavage. Pondichéry et ses consœurs sont donc représentées au Parlement français sous la IIIe République.